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Avant propos 
¡Hola!

Ce site est consacré à mon voyage au Mexique. Sous forme de carnet de voyage, je vous parlerai de mes impressions sur ce que j'ai pu voir durant mon séjour dans ce pays. Mon escapade touristique sera sans doute limité car l'une des principales raisons de ma venue au Mexique est la naissance de ma fille qui devrait avoir lieu vers la fin du mois d'octobre.

Cela ne m'empêchera pas pour autant de vous faire découvrir quelques spécificités liées à ce pays au niveau culinaire, paysagé et socio-économique. Mon point de vue sera peut-être parfois un peu sarcastique (désolé, c'est de famille...), mais reflètera cependant bien la réalité.

Je tiens à remercier Jimmy, le webmaster, pour son super boulot et sans qui ce site n'aurait jamais pu voir le jour.

 

1er octobre 2009

A 10h30 du matin, je m'envole de Paris pour le Mexique. J'ai décidé de me mettre rapidement dans l'ambiance mexicaine en prenant comme compagnie aérienne Aeromexico et je n'ai pas été déçu... Une fois monté dans l'avion, j'étais déjà au Mexique. Après 12h de vol, j'arrive à l'aéroport de Mexico avec un début de turista... cool !

Ma petite Abigail vient me chercher en voiture accompagnée de son père et de sa petite fille de 5 ans. En nous dirigeant vers son domicile, je peux enfin avoir un premier aperçu du Mexique... où plutôt de la périphérie Est de Mexico City, qui n'est pas le coin le plus recommandable pour les touristes.

Cet endroit est très pauvre, le commerce informel est présent à tous les coins de rue (beaucoup de commerces de bouche et de récupération). Les habitations sont très basses (pas plus de 2 étages) et très colorées. Il y a beaucoup de rues en terre et les poubelles publiques ne sont pas monnaie courante (C'est le Tiers Monde quoi...).

Sur l'autoroute, j'ai le grand privilège de traverser la grande décharge publique de Mexico qui me fait cadeau de son odeur enivrante en guise de bienvenue. Après avoir fait une halte déjeuner dans la ville de Texcoco (située à 40 km à l'Est de Mexico), nous arrivons à San Luis de Huexotla où habite Abi.

Vu de l'extérieur, la maison n'est pas très aguichante. La finition n'est pas le point fort des mexicains, surtout dans les petites et moyennes villes. Abi habite au 1er étage. L'intérieur est agréable, l'agencement est fait intelligement, et puis pour 100 euros de loyer par mois il ne faut pas espérer mieux. Demain, visite du patelin.

 

2 octobre 2009

San Luis est un des quartiers de la ville de Huexotla. On pourrait dire que c'est une ville rurale avec ses nombreuses petites fermes et exploitations maraîchères, mais à la différence d'une ville de campagne française où la zone agricole est séparée de la zone urbaine, ici les deux vivent en symbioses. C'est pour cela que j'ai eu l'agréable mais forte bruyante surprise d'avoir comme voisins un troupeau de moutons, 1 coq et ses poules, 1 porc et 1 cheval. Sans oublier les chiens qui sont omniprésents dans les petites villes.

Autre divergence, entre les campagnes françaises et mexicaines, est la pollution sonore. Je me fait réveiller le matin de très bonne heure par les combis (moyens de transport privé pour rejoindre les grandes villes) qui font un boucan d'enfer pour signaler leur présence (ils n'ont pas d'horaires, ni d'arrêts fixes).

Le coq a aussi sa part de responsabilité...
Durant la journée, les marchands ambulants vous assomment avec leur haut-parleur et les éboueurs font sonner leur clochette.

Le soir, je m'endors en compagnie de bruits de pétard et d'aboiements de chien. A part cela, tout va bien.

Demain, déjeuner familial.

 

4 octobre 2009

Aujourd'hui j'ai fait la connaissance du meilleur ami d'Abi, Nelson , qui nous a aidé à faire quelques courses et fait visiter un peu le coin (Abi ayant emménager dans cette ville que depuis 2 semaines).
Quelques détails qui ont attiré mon attention, il y a peu de réglementations routières. La plupart des automobilistes roulent sans ceinture et les motards sans casques. Les agents de la circulation sont faciles à corrompre avec la mordida. Les limitations de vitesse sont quasi inexistantes.
Pour remédier à cela, le gouvernement a mis en place des ralentisseurs dans de nombreuses villes.

Ces ralentisseurs sont devenus un phénomène de mode au Mexique, de nombreux habitants se sont mis à en construire illégalement dans les rues de leur quartier afin de contraindre les chauffards à ralentir. Aujourd'hui, voyager en voiture est devenu un réel plaisir grâce aux ralentisseurs implantés tous les 20 mètres dans les petites localités...

Autre fait marquant, le patriotisme à l'américaine. Sur la plupart des toits des maisons est érigé le drapeau national en mémoire à la déclaration d'indépendance du pays par Miguel Hidalgo le 15 septembre 1810 (un peu de culture ne fait pas de mal...).

A la fin de la journée, Nelson nous emmena à une feria de culture rurale qui se déroulait dans l'université agronomique de Texcoco. Cela a été l'occasion de goûter quelques spécialités mexicaines, de boire une délicieuse Piña Colada et d'acheter quelques cadeaux pour ma famille (et ainsi éviter de passer pour un fils ingrat en rentrant à Paris).

 

8 octobre 2009

Première visite touristique, le zócalo de Mexico, c'est-à-dire le centre historique.
Après 2h de transports me voilà en plein coeur de de la Capitale. Rien à voir avec la partie Est de la ville. L'architecture est très belle, elle change d'un immeuble à l'autre.

La grande place du zocalo est cadrillée par la mairie, le palais présidentiel et la catedral.

Les rues sont propres, on sent que les habitants de ce quartier doivent être aisés.
De nombreux cireurs de chaussures sont installés sur les trottoirs, ainsi que des organilleros qui mendient un peu d'argent contre de la musique.

Plusieurs moyens de transport s'offrent à nous dans Mexico. Il y a le micro (semblable au bus des villes moyennes), le taxi, le taxi écolo (à pédale), le trolebus, le metrobus, le trenlijero (petit métro) et le métro. Ce dernier est intéressant car à la différence du métro parisien, il y a beaucoup de commerces dans les stations. On pourrait presque y vivre.

La station Zocalo possède une grande artère où sont implantés de nombreux libraires. Ce grand couloir est appelé el pasaje del libro (le passage du livre). Il y a aussi des salles de lectures et des fast-foods comme Domino's pizza.

Par manque de temps, je n'ai pas pu visiter grand chose, j'y retournerai peut être un autre jour.

 

10 octobre 2009

Deuxième grande virée, cette fois-ci on change d'Etat pour aller dans l'Etat d'Hidalgo situé juste au Nord de Mexico.
Le paysage naturel est très sympa. Il y a beaucoup de collines et de champs de nopales.

Le nopal est un cactus très utilisé dans la cuisine mexicaine. Cet Etat est surtout réputé pour sa gastronomie. Leurs spécialités sont les cuisses de grenouille (les français ne sont pas les seuls à en manger), le mixiotes de pollo (de la viande d'agneau trempée dans de la sauce de tomates et nopales emballées ensuite dans une feuille de maguey), les Pastes (sortes de chaussons aux pommes à la viande, au fromage, aux légumes ou aux fruits), l'escamoles (aussi appelés le caviar mexicain : oeufs de fourmis assaisonnés aux herbes, piments et oignons) et la salsa de chinicuies (sauce de ver de maguey assaisonné au chili verde).

Il existe un proverbe hidalguenses qui dit : “todo lo que corre y vuela se va a la cazuela” (tout ce qui court et vole va dans la casserole).
La plupart des plats mexicains sont très relevés. Le piment est un aliment de base tout comme la tortilla.

Le père d'Abi nous emmène manger au restaurant dans la ville de San Lorenzo Tecocomulco où j'ai pu goûter aux différentes spécialités sitées ci-dessus. Les oeufs de fourmis on un léger goût sucré et la salsa de chinicuies est très relevée. Elle se mange avec des tortillas.
Le restaurant est situé au bord d'un grand lac ce qui rend le repas très agréable.

Deux musiciens, communément appelés Duo, font leur entrée et nous proposent une série de chansons qu'ils peuvent chanter pendant que l'on mange contre quelques pesos. La musique traditionnelle est jolie.

Pour cloturer cette journée, j'ai trinqué quelques verres de tequila derecho avec le papa ce qui m'a permis de passer une douce nuit mais un lendemain difficile.

 

10 octobre 2009

Depuis 3 jours, je me déplace beaucoup avec Abi. Nous faisons des allés-retours entre la maison et Texcoco pour des achats alimentaires et ceux du bébé (la naissance étant pour bientôt : une semaine environ). Cela m'a permis de visiter un peu cette ville d'environ 80 000 habitants. Elle n'a pas beaucoup d'intérêt au niveau touristique.

Nous sommes allés manger dans un restaurant japonais. La nourriture y est très bonne comme en France, à la différence que les serveurs sont mexicains et le patron ressemble plus à un mexicain-japonais qu'à un japonais-mexicain.

Nos coûts de déplacement entre la maison et Texcoco (15 km environ) ne sont pas chers du tout. Nous prenons le combi pour l'aller (5.50 pesos par personne) et le taxi pour le retour (35 pesos). Sachant que 1 euro vaut 17.5 pesos (taux de change actuel au Mexique), 15 km de taxi nous reviennent à 2 euros. En gros c'est comme si on achetait un ticket de métro parisien.

Demain, visite de la clinique publique de San Luis de Huexotla pour la consultation d'Abi.

 

16 octobre 2009

Aujourd'hui, Abi a eu une consultation à la clinique publique de San Luis de Huexotla pour examiner l'état de sa grossesse. Dans les cliniques et hopitaux publiques mexicains, les consultations sont gratuites. Cette notion de gratuité a de grandes répercutions sur la qualité du service. J'ai eu l'impression que l'infirmière qui s'est occupée d'Abi venez juste de revenir de son footing.

Quand au médecin qui l'a osculté, elle ne reflètait pas l'hygiène de vie que les services de santé mexicains tentent d'inculquer à la population (le Mexique étant le deuxième pays à être victime d'obésité après les Etats-Unis).

La clinique n'étant qu'une annexe de l'hopital publique de Texcoco, il a fallu retourner à Texcoco afin de réserver un lit.

Pour entrer dans l'hopital, c'était pire que de passer la douane. On m'a demandé une pièce d'identité, on a fouillé mon sac et on m'a confisqué mon appareil photo. Pourquoi confisquer mon appareil ? Je l'ai vite compris... La cour extérieure etait défoncée, les locaux étaient sombres et le manque d'hygiène était flagrant.
Un abattoir français serait plus apte à accueillir des patients que cet hopital. Il était inconcevable qu'Abi accouche dans un endroit pareil.

Il existe 3 types d'établissement de santé au Mexique : l'hopital public (accessible à tous, surtout les pauvres), l'hopital gouvernemental (réservé aux fonctionnaires) et la clinique privée. On opta pour cette dernière qui est l'endroit le plus qualifié en terme de soin.

Abi a rendez-vous demain dans la clinique privée del Carmen à San Luis de Huexotla.

 

17 octobre 2009

Verdict du médecin, le bébé est pour demain !
La naissance a été précipitée car le bébé a un double circulaire du cordon, lui causant des troubles respiratoires. La césarienne est devenue obligatoire. L'opération est pour 7h du matin.

C'est dommage, on avait prévu d'aller visiter les pyramides de Teotihuacán ce jour là. Tant pis, mon rôle de père commence dans une vingtaine d'heure...Oh MERDE ! Je vais être papa !

 

18 octobre 2009

Et me voilà... PAPA ! ma petite Isabella est née aujourd'hui dimanche 18 octobre 2009 à 8h10 du matin. Elle pèse 3,8 kg, mesure 51 centimètres et est le plus beau bébé du monde évidemment. La couleur de ses yeux est un mixe de plusieurs couleurs, je n'arrive pas encore à la définir.

En ce qui concerne la maman, des complications sont intervenues durant l'opération qui dura plus d'une heure. Abi a perdu 1 litre de sang , elle est très affaiblie mais récupère lentement. Je ne sais pas combien de jours elle sera hospitalisée. Je sens que mon séjour dans la clinique va être sympa...

20 octobre 2009

Après 2 jours de clinique, nous voilà sortis, le bébé sous le bras, en compagnie du père d'Abi et de sa soeur. Une petite fête est célébrée à la maison. J'ai sorti la bouteille de champagne que j'avais gardée pour l'occasion. Je joue mon rôle de père avec brio ! Mais désormais ma visite du Mexique risque de se limiter à la casa, au supermarché et à la clinique...

Etre papa, c'est sympa...

 

28 octobre 2009



Ma petite Isabella a 10 jours ! 10 jours de biberon, 10 jours de changement de couches, 10 jours d'insomnie, et je suis encore vivant ! Bien que la grande partie du labeur a été pour Abi, j'ai eu droit moi aussi à ma petite part...
Je vais être enfin récompensé de tous mes efforts de papa en allant visiter demain les pyramides de Teotihuacan.

 

29 octobre 2009


Me voilà devant les pyramides de Teotihuacan avec Grâce (la première fille d'Abi) et Nelson. Abi n'a malheureusement pas pu venir, étant de corvé couche culotte... Les pyramides de Teotihuacan sont situées à 40 km de Mexico City. Le site archéologique est immense. J'ai pu y voir le Temple de Quetzalcoatl, la Chaussée des Morts, La Pyramide de la Lune et du Soleil, le Palais du Quetzal-Papalotl et le Palais des Jaguars.

C'est un endroit magnifique. J'ai eu de la chance qu'il n'y ait pas grand monde ce jour là et le temps était correct. De nombreux vendeurs ambulants à l'allure typiquement mexicaine aux yeux des touristes se mettent sur mon passage pour essayer de me refourguer leurs produits (pendentifs, bracelets, statuette en osbsidienne, siflets, etc...).


Pas besoin de rentrer plus dans les détails, le reste vous pourrez le découvrir dans les livres d'histoire.
Pour cloturer la journée, nous sommes allés manger un barbecue dans le restaurant Los Limones situé au bord d'une autoroute à quelques km des pyramides. La patronne était adorable. Elle nous a fait visiter sa petite ferme pour nous prouver que ce qu'on allait avoir dans nos assiettes était des produits frais.


J'ai pu y manger de l'autruche, de l'estomac de mouton, une petite caille et un mixiote de lapin...délicieux.

 

30 octobre 2009

Dernier jour de mon premier séjour au Mexique... Je n'ai pas pu visiter ce pays comme un touriste aurait pu le faire, mais j'ai pu profiter au maximum de ma petite Abi et de mon rôle de père. Je dois malheureusement rentrer demain sur Paris pour remplir le compte en banque et subvenir ainsi aux besoins de ma petite famille.

J'espère pouvoir y revenir début janvier (pour y travailler si possible).
J'ai deux beaux êtres qui comptent sur moi (c'est beau ce que je dis…).

 

 

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